La renaissance

Reposé, refroidi, réhydraté je décide de repartir. J’ignore combien d’heures j’ai dormi. Le passage devant la ligne indique 11h55 de course, donc 3h 55 du matin. J’ai donc dormi 3h00 et fait seulement 32 tours. Alors je décide de mettre le « paquet » pendant qu’il fait frais.

J’enquille 10 tours à plus de 19 de moyenne dans le silence de la nuit caressé par un petit vent frais. Un régal! Mes chaussettes de contentions me protègent des ampoules. L’objectif n’est plus loin. L’aurore serti de rose apparaît. Magnifique!

Je m’accorde une pause d’une heure environ. Je rajoute à la liste 7 tours. Plus qu’un et le contrat est rempli. Mon GG bien reposé doit être fier… Une petite pause de 40 mn, un tour de chauffe, j’attrape au vol le caméscope pour filmer le 50ème (glissant!).

Dans l’élan je rajoute 4 tours. Je décide avec mon coach de placer le curseur à 60. 40 minutes de pause, une nouvelle soupe chinoise et 6 tours plus tard les 60 sont dans la musette! Alors 70?

Soyons fous… La folie nous gagne à 14h59 et 10 secondes. Je demande à GG combien de km font 70 tours. Réponse: 292,95. Il nous reste 1h pour faire un compte rond.

72+1 pour rentrer au bercail soit plus de 300 bornes, plus qu’un Périgueux-Toulouse avec le Mont Ventoux au milieu… 38ème sur 80 solos hommes c’est inespéré, car cette catégorie est souvent occupée par de très bons rouleurs expérimentés.

23h45 de course:

Tous les patineurs se regroupent en haut de la côte et font la haie d’honneur au vainqueur de chaque catégorie. Solo, duo, à 5, à 10, hommes, femmes, quads, longboards…

Le passage de la ligne est un moment de pur bonheur, l’accomplissement d’une année de préparation avec son lot de bonheur et de galères.

Episode 7